Quand on se reconvertit, vient forcément la question du choix du statut : entrepreneure ou salariée. Oui, il y a une forte tendance à la création d’entreprise en France depuis 2020 et le COVID. On constate d’ailleurs la création de plus d’1 million d’entreprises en 2022.
C’est exactement ce dont nous avons parlé ce matin avec Marine Meunier d’Objectif futur, Consultante en évolution professionnelle, sur les ondes de France Bleu (si tu veux écouter toute l’interview, rendez-vous en fin d’article).
Ces chiffres ne doivent pas cacher qu’un tiers des entreprises ne survit pas au-delà de 3 ans Entreprendre ne se fait donc pas à la légère. Il ne s’agit pas de boire des cocktails au bord d’une piscine ou de voyager tous les 4 matins à l’autre bout du monde comme le montre certains sur les réseaux. Entreprendre se prépare et tu peux te faire accompagner pour te former et apprendre cette nouvelle posture. Encore plus si aucun membre de ton entourage n’est à son compte.
Pour te tester sur le statut d’indépendant, tu n’es pas obligée de t’immatriculer tout de suite en société.
Tu ne dois pas choisir maintenant entre salariat ou entrepreneuriat.
Tu peux explorer d’autres pistes comme le side projet, le mi-temps avec un job salarié, le portage salarial ou la micro entreprise.
Le side project
C’est le fait de développer son projet tout en restant à 100% salarié.
Le – : Ce format demande beaucoup de temps personnel et d’énergie.
Le + : Il permet de tester avec zéro prise de risque.
Le temps partiel
Le temps partiel ou la posture de slasheuse, c’est le fait de mixer un statut de salarié plus un projet entrepreneurial voire plusieurs casquettes comme freelance, traiteur et prof de yoga, par exemple.
Le – : Cette posture demande d’être hyper structurée et organisée pour switcher d’un univers à l’autre.
Le + : Elle permet de ne pas s’ennuyer et peut sécuriser partiellement la prise de risque financière.
Le portage salarial
C’est une forme d’emploi atypique et hybride qui conjugue l’autonomie et la souplesse du travail indépendant avec les avantages et la protection du statut de salarié.
Le – : Cette alternative a un coût et un certain formalisme puisqu’elle repose sur la signature de 3 contrats.
Le + : Elle permet de conserver les avantages du statut de salarié
La micro entreprise
C’est le statut idéal pour te tester dans un cadre entrepreneurial. Tu peux t’immatriculer rapidement et le coût est relativement faible.
Le – : Ce n’est pas une société. Comptablement, il n’y a pas de déduction des charges. En termes de contraintes, d’obligations et d’opportunités, on est en mode bébé entrepreneure. Et, c’est ok pour commencer !
Le + : C’est un super cadre pour te tester, explorer et comprendre ce qu’implique vraiment d’être à ton compte.
Il faut aussi que tu saches qu’il y a des contreparties à la liberté d’entreprendre.
Oui, ça a l’air extrêmement chouette de pouvoir gérer son temps, d’avoir de la souplesse, de ne pas avoir de chef, d’exercer son métier avec plus de sens et à sa façon… mais, parfois, nous sommes pires que nos anciens managers tellement nous devenons exigeants avec nous mêmes, la limite entre le pro et le perso devient ultra fine, nous vivons sans revenu fixe (ce qui peut être génial comme méga stressant)…
Aussi, il arrive que certains entrepreneurs arrêtent l’aventure parce que c’est devenu trop dur. Trop coûteux humainement et mentalement. Et, ce n’est pas un échec. C’est une étape vers autre chose.
Parce que le plus important, c’est d’être bien. Bien accompagnée et bien entourée. Et ce, quel que soit ton statut, au final !
Interview France Bleu Orléans de Pascal Hernandez avec Marine Meunier d’Objectif futur sur « Comment préparer sa reconversion professionnelle ? »
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