Alors, que tu peux être super fière de t’être lancée dans cette belle aventure pleine de liberté, tu t’es sûrement rendue compte qu’il y a des contreparties : la solitude, de nouvelles compétences à acquérir, un nouvel environnement à comprendre… Et, là, ça peut vite devenir dangereux pour la pérennité de ta boîte. Alors, voici 4 raisons de demander de l’aide quand on est solopreneure.
C’est Emeline Lecouffe, Naturopathe & accompagnante sur le comportement alimentaire qui nous partage ce conseil plus qu’évident en interview. Installée depuis février 2020 à son compte, Emeline a commencé son parcours en entreprise après une école d’ingénieur dans l’agriculture. Au bout d’un an à son poste, elle décide d’accélérer les choses et de se former à la naturopathie puis à l’accompagnement aux troubles du comportement alimentaire. Finalement, elle n’attendra pas 10 ans pour devenir entrepreneure !
Quand tu es solopreneure, tu es polyvalente.
Exercer sa profession en indépendante signifie enfiler toutes les casquettes : accompagnante dans son cœur de métier mais aussi comptable, community manager, commerciale, comptable, gestionnaire… Emportée par la passion de ta reconversion, tu ne dois pas oublier qu’il s’agit d’être sur tous les fronts car tu seras seule à bord de ton entreprise.
Il est possible que tu n’aies pas de compétences en marketing comme Emeline (son ancien job de salariée), alors, reconnais tes limites, potasse, forme-toi ou demande un coup de main.
Etre en micro-entreprise (ou un autre statut), c’est avoir des obligations.
Quel que soit le statut que tu as choisi, tu dois en connaître le fonctionnement et les règles du jeu. C’est vital pour ton entreprise et, donc, pour toi.
Tu dois savoir entre autres :
– quelles sont tes cotisations sociales,
– quelle est ton imposition et son mode de fonctionnement,
– quelles sont les contraintes comptables de ta structure…
Etre inconfortable sur un sujet, dois te pousser à demander de l’aide pour pérenniser ton entreprise. Alors, si tu mets ces sujets sous le tapis parce qu’il sont ennuyeux ou que tu n’y comprends pas tout, fais-toi accompagner. Tu peux par exemple prendre un rendez-vous gratuit avec un expert comptable ou, encore aller rencontrer une structure qui aide les TPE comme Emeline.
Ton temps est une ressource limitée.
Tu as mille choses à faire, ta to-do list ne désemplit pas entre tes rendez-vous clients, tes emails, ta compta, ton site web… Bref, c’est le moment de vérifier tes priorités et de demander de l’aide.
Tu t’interroges sur le coût de tout ça ? C’est un bon réflexe. Vérifie que l’objectif est bien prioritaire et que cette dépense va se transformer en investissement sur le moyen terme.
Un exemple ? Emeline a créé elle-même son site web mais s’est fait accompagner pour en booster le référencement (SEO). Parce qu’elle avait compris que si elle apparaissait sur la page de recherche “naturopathe vannes”, elle allait avoir des demandes de rendez-vous. Elle a alors priorisé la délégation. Un investissement malin.
Les entrepreneures ont plus de barrières à dégommer.
Les femmes qui se lancent à leur compte se trouvent vite confrontées au syndrome de l’imposteur. Elles ne se sentent pas légitimes. Elles peinent à évaluer la valeur de leur travail et se forment encore et encore. C’est un vrai constat partagé concernant l’entrepreneuriat féminin.
Emeline se sert d’une question pour dépasser cette auto censure : “si j’étais un mec, est-ce que je me poserais cette question ?” Si la réponse est non, évidemment, elle fonce ! D’ailleurs, c’est depuis qu’elle réseaute avec d’autres entrepreneures comme à La bulle des entrepreneurs qu’Emeline se sent entrepreneure. Alors, sors de chez toi. L’occasion de partager avec des pairs et, pourquoi pas, demander de l’aide pour ta TPE !